Joseph KRUMMENACKER-

14 mars 2018

La FNAPAEF s’engage dans la mobilisation du 15 mars initiée par les personnels des EHPAD

La mobilisation des personnels des EHPAD le 30 janvier dernier est du jamais vu dans ce secteur. Le ministère a chiffré à 31,8% les personnels grévistes. Outre le personnel, les associations de familles et de retraités se sont également mobilisées.

Cette mobilisation n’a pas retenu l’attention du Président de la République. Elle n’a suscité aucune réaction de sa part.
 

 
Les personnes âgées ne semblent être à ses yeux que des rentiers nantis qui se doivent de contribuer à la solidarité nationale sans rien attendre en retour pour répondre aux graves difficultés qu’ils rencontrent, la maladie et la perte d’autonomie venant.
 

 
Le député Allauzet (LREM) n'a d'ailleurs pas hésité dans l'hémicycle a qualifier des retraités de "génération dorée ».

Les parlementaires se sont saisis de ce grave sujet sociétal tant au Sénat qu’à l’Assemblée Nationale et des rapports ont été remis ou sont encore en cours d’élaboration.

Reste à savoir comment le Président de la République et le gouvernement entendront ces préconisations. Comme le dit elle-même la députée Monique IBORRA : "une mission parlementaire fait des préconisations qui seront suivies, ou pas, par l'exécutif".

C’est pourquoi le mouvement engagé le 30 janvier doit être poursuivi avec force. Contrairement aux propos erronés énoncés par la Ministre, les personnes âgées et leurs familles financent 60% du prix de journée via le tarif hébergement, l’Etat 30% par la dotation de soins, les Département 10% par la dotation dépendance, ce qui nous donne clairement un droit à nous faire entendre !

Nous appelons les familles à se mobiliser et à s’exprimer. Ne laissons pas aux seuls professionnels l’expression de notre vécu de terrain. N’ayons pas peur. Toute personne vulnérable doit être défendue quel que soit son âge.
 

Tous les textes récents, tant la loi de modernisation du système de santé que la loi d’adaptation de la société au vieillissement affichent une volonté de placer les usagers au cœur des dispositifs. Pour que cela ne reste pas un simple affichage, c’est le moment d’engager avec les usagers un vrai dialogue.
 

Il est temps de vous rappeler, Monsieur le Président, la mission d’assistant que vous avez exercée auprès du philosophe Paul Ricoeur qui inspire nombre de personnels soignants dans l’exercice éthique de leur profession et qui rappelle : « La fatalité c’est personne, la responsabilité c’est quelqu’un »

Vous êtes celui-là Monsieur le Président.