Le 10 Mars, le ministère de la santé et de la prévention transmettait une circulaire actualisée du protocole sanitaire destiné aux directeurs d’établissements qui donnait aux directeurs d’EHPAD la possibilité , entre autres, de rendre le masque obligatoire et de réduire les visites en cas d'infection d'un résident au covid-19 , ou d'autres pathologies respiratoires.
Le 17 Mars, face à la colère des familles retransmise par toutes les associations, le ministre des solidarités annonce dans un communiqué la modification des consignes:
" J'ai pris connaissance de l'émotion très légitime des associations de personnes âgées et de familles concernant le nouveau protocole Covid-19 destiné aux EHPAD et je souhaite y apporter une réponse immédiate. Le texte sera amendé pour que le droit de visite et le maintien des liens sociaux et familiaux ne puissent faire l'objet d'aucune restriction, conformément au message que j’ai déjà transmis à toutes les parties prenantes le 6 décembre 2022. Je tiens à réaffirmer mon attachement intransigeant au respect des droits et des personnes qui sont au cœur de la démarche des États généraux des maltraitances que j’ai lancé le 6 mars dernier. Dans le cadre de cette concertation nationale, toutes les parties prenantes associatives sont amenées à adresser leurs constats et contributions, qui viendront enrichir les travaux institutionnels et nourrir la stratégie de lutte contre les maltraitances que je lancerai à l'automne prochain. Pleinement mobilisé sur la question du droit de visite, Je lancerai avec Mme Agnès FIRMIN LE BODO une mission dédiée dans les prochains jours, confiée à deux personnes qualifiées. Cette mission, en réponse aux préoccupations des associations, et en lien avec la concertation sur la fin de vie, viendra renforcer avec des propositions concrètes la disposition inscrite par les parlementaires dans la proposition de loi sur le bien vieillir dont l'examen débutera prochainement à l'Assemblée nationale.
Aucune personne accueillie en EHPAD ne souffrira plus d'isolement du fait d'un protocole sanitaire, aucune famille ne se verra refuser l’accès à ses proches, je m'y engage personnellement. "
Cet engagement du ministre se veut dédouaner le gouvernement mais laisse la main aux directeurs et aux ARS ; ce n'est donc pas vraiment une avancée.
Espérons qu'il prendra aussi en compte les incohérences et imprécisions du décret C.V.S, comme la Foire aux questions de la D.G.C.S sur le décret et l 'oubli de son rôle dans la prévention de la maltraitance.
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