La plateforme nationale de signalement des maltraitances envers les personnes âgées et handicapées, tire le signal d’alarme : elle a enregistré au premier semestre 2021 une hausse importante du nombre de dossiers de maltraitance d’origine institutionnelle en établissement et à domicile.
« Cette évolution s’explique principalement par celle des maltraitances en établissement en forte hausse de 2020 à 2021 (+291 soit + 44 %) alors qu’elles étaient en repli apparent au 1er semestre 2020, relativement à 2019 (-83 soit – 11%). Les maltraitances survenant à domicile ont poursuivi leur augmentation antérieure (+ 581 soit + 30%) ».
La fédération nationale contre les maltraitances, identifie différents types de maltraitance : psychologique, physique, sexuelle, financière, liées aux soins, atteinte aux droits et institutionnelle et précise que les maltraitances liées aux soins, des négligences essentiellement, augmentent nettement (+ 57 %), de même que le « non-respect des droits », qui croît de 43 %.
Une maltraitance qu’elle estime due à « des ressources de personnels insuffisantes liées à la faible attractivité des métiers concernés, ou à des formations lacunaires, mais aussi à des difficultés de management, voire à des directives inappropriées ».
Un constat qui fait écho:
Cessons de maltraiter nos vieux !," ou la journaliste Élise Richard prolonge le reportage Maisons de retraite, maintien à domicile : le scandale des personnes âgées maltraitées,diffusé fin 2018 dans l’émission Zone interdite (M6) par ces trois années d’investigation , (y compris donc pendant la crise COVID ) ou, auprès des personnes âgées en Ehpad et vivant à domicile, elle a recueillis des témoignages de : « la maltraitance institutionnelle, entendons-nous bien, c’est-à-dire involontaire, causée par le système et le manque d’effectifs » et dans lequel elle plaide pour une réforme urgente du système avec une vraie prise en considération des plus âgés.
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