« C’est pas moi, c’est ma sœur … » : une dérobade en principe propre aux enfants mais …que l’on retrouve dans le publiera-publiera pas , qui se joue depuis quelque temps au ministère ! Car le doute demeure encore quant à la publication officielle des conclusions de la double mission Inspection Générale de la Santé - IG des finances (IGAS/IGF) concernant les établissements gérés par le groupe ORPEA.
Devant la commission des affaires sociales du Sénat , la ministre Brigitte Bourguignon a expliqué avoir écrit au directeur général d’ORPEA pour qu’ il lève le secret des affaires, afin de pouvoir publier ses conclusions.
· - « Entendons-nous bien , le gouvernement ne s’est jamais opposé à la publication du rapport d’inspection. Seul le groupe ORPEA peut l’empêcher au titre notamment du secret des affaires » a-t-elle indiqué Sur une question très directe « n’appelant qu’une réponse par OUI ou NON » du rapporteur le sénateur Bernard Bonne , le PDG d’ORPEA Philippe Charrier a affirmé sous serment
· - « nous n’avons jamais sollicité la non publication du rapport »
Brigitte Bourguignon s’est finalement engagée à publier dans quelques jours le rapport …sans les parties relevant du droit des affaires.
En attendant de pouvoir prendre connaissance du rapport définitif, (avec la partie contradictoire d’Orpéa ) transmis au gouvernement le vendredi 25 mars, vous pouvez , sur ce lien , lire le rapport de l’ARS Ile-de-France et du Conseil départemental (publié par l’agence en version expurgée …)
Le document révèle des dysfonctionnements relevés par le journaliste dans son livre, comme l’emploi « chronique » de vacataires qui ne justifient pas des qualifications requises, la présence de « dames de compagnie » dont les conditions d’intervention ne sont pas précisées ; la distribution non sécurisée des médicaments ou encore des problèmes de réassorts en protections; Il indique entre autre que les événements indésirables sont peu déclarés et ne donnent lieu à aucunes suites ; que l’établissement compte un nombre important de résidents dénutris sans pour autant qu’il existe un protocole de repas,.
La ministre a également indiqué qu’ en principe d’ici début Mai elle présenterait un décret pour obliger à une déclaration plus détaillée du budget hébergement et la sanctuarisation des budgets soins et dépendance.
Le PDG d’ORPEA quand à lui reconnaît « des dysfonctionnements, pour certains inacceptables », mais réfute à nouveau l’existence d’un « système organisé qui aboutirait à une maltraitance généralisée » tel que dénoncé dans Les Fossoyeurs.
Vous pouvez suivre dans cette vidéo ses réponses aux questions du rapporteur ?
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